La société de financement européenne GuarantCo, membre du Private Infrastructure Development Group (PIDG), a remplacé Proparco, une filiale de l’Agence française de développement (AFD), dans le cadre du projet de construction de 14 péages automatiques au Cameroun.
C’est la substance de l’information donnée le 28 octobre 2021 au cours d’une télé-réunion présidée par le ministre des Travaux Publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, lors de la mise au point avec les acteurs, partenaires privés impliqués dans le processus de construction desdits postes de péage automatiques.
Ainsi apprenait-on entre autres, que c’est «Dans le cadre du bouclage financier du Contrat sus-évoqué, que le partenaire privé Tollcam, (société de projet constitué par le groupement français Razel Bec-Egis, ndlr) a présenté GuarantCo, le nouveau garant des prêteurs en remplacement de Proparco avec qui les discussions entretenues depuis un an n’ont pas pu aboutir».
De la même réunion, l’on apprenait également que GuarantCo a confirmé, le 22 septembre 2021, sa proposition d’une garantie en monnaie locale (FCFA) et «une solution qui permettrait d’accompagner l’Etat dans l’exécution des expropriations avec une facilité de financement complémentaire».
Ainsi, il a été recommandé à Tollcam de soumettre un chronogramme des opérations de finalisation du closing financier à boucler au plus tard en fin décembre 2021. A ce sujet, les documents y relatifs sont à la disposition de GuarantCo pour analyse et l’approbation finale pourrait se faire d’ici la fin d’année.
Le groupement français Razel Bec-Egis est chargé du financement, de la conception, construction, équipement, exploitation et maintenance de 14 péages automatiques dans le pays. Le contrat de partenariat signé en mai 2020 couvre une période de 20 ans, dont deux années de construction et 18 années d’exploitation. Pendant la construction, il y est prévu la création de plus de 300 emplois directs et nombreux emplois indirects.
Pour un coût des investissements initiaux de 28,94 milliards de FCFA, les recettes générées par les 14 postes de péage partiront de 7 milliards de FCFA en 2021, pour atteindre 53,59 milliards en 2039 sur la base d’un tarif unique fixé à 500 FCFA. Les recettes nettes à reverser à l’État partiront de 5, 482 milliards de FCFA en 2021 à 48, 995 milliards en 2039, selon les termes du contrat qui lient les parties.
En rappel, sur les 14 postes de péages à construire et les itinéraires des routes suivantes : Nsimalen (Yaoundé-Mbalmayo), Mbankomo (Yaoundé-Mbankomo) ; Tiko (Douala-Mutenguene) ; Edea (Douala-Edea) ; Boumnyebel (Edea-Boumnyebel) ; Nkometou (Yaoundé-Obala) ; Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Mbanga (Douala-Mbanga) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum), la région de l’Ouest en compte quatre au total à savoir : – Poste N°1 : Bandja dans le Département du Haut Nkam ; – Poste N°3 : Foumbot dans le Département du Noun ; – Poste N°4 : Dschang dans le Département de la Menoua et le Poste N°11 : Mbayangam dans le Département du Nkoung-Nki.